Ta rentrée à l’école maternelle et tes émotions entremêlées

J’avais envie de poser ces mots, ici et là. Pour toi, pour moi, pour se souvenir de ces premiers jours du reste de ta vie. Cette année, du haut de tes 2 ans et 10 mois, tu rentres à l’école mon chaton. La vieille de ta rentrée, j’ai laissé filer quelques mots sur mon papier, comme j’aime tant le faire depuis que tu es né.

Tu es ta propre limite

Si tu savais comme je suis comblée de t’avoir garder auprès de moi durant ces ( presque ) trois années. J’espère t’avoir armé du mieux que je le puisse, de tout mon amour possible. J’espère t’avoir transmis la tolérance et la volonté de vouloir y arriver. Ainsi que de croire que tout était possible. Garde dans ton regard cette magie qui me fascine. J’ai envie de voir le monde à travers tes yeux. Tu es ta propre limite mon fils. Alors ne laisse personne enfreindre cette règle. Demain ( enfin, dans quelques heures plutôt ) tu vas entrer dans ce monde impitoyable qu’est l’école. Fais en quelque chose de beau. Quelque chose de bien. Rends le attrayant et chaleureux à souhait, à coup de sourire et de rictus. Laisse tes rires envahir les classes. Ils sont signe de joie, doux message de la vie. Je suis si fière du petit garçon que tu es devenu. Grandis mon fils, mais garde cette âme d’enfant. Celle que j’aime tant.

Jour 1.

Ce petit lion qui s’éloigne bien trop vite de moi, sur son vélo speedy à eu sa première rentrée à l’école aujourd’hui. Il est en petite et moyenne section de maternelle. Ce premier jour d’école s’est fait non sans pleure… 2 ans et 10 mois de lui et déjà dans la cours des grands.

Je suis si fière du petit garçon assuré que tu deviens. Tu sais ce que tu veux et n’hésites pas à te faire entendre. Je sais que cette année d’école va beaucoup te plaire ( du moins je l’espère ). Elle va te porter et t’apporter beaucoup de chose que je ne pouvais t’offrir au quotidien. Comme la collectivité. Mais je suis aussi inquiète de savoir à quel point tu risques de te faire manger tout cru par les autres si ta timidité et ta gentillesse prennent le dessus. J’aimerai avoir la preuve ultime que j’ai réussi à t’armer assez dans la vie pour contrer cela. Mais c’est impossible. Je dois te laisser plonger dans le Grand Océan. Cela ne va pas être sans mal pour mon cœur de maman tu sais.

Jour 2.

Beaucoup de pleure au moment de la séparation une fois encore. Mais la maîtresse a attendu que tous les parents soient parti pour s’occuper pleinement de lui. Quand je l’ai récupéré à midi, la maîtresse m’a dit que ça n’avait pas duré longtemps (contrairement à hier) et que la matinée c’était merveilleusement bien passée. Je ne vous raconte pas son sourire en sortant de la salle, nous courant sans les bras son petit gilet à la main.
Deux jours d’école sont passé et on peut déjà voir le changement chez ce petit homme. Il dit plein de nouveaux mots (qu’il prononçait très mal avant, comme « voiture », « tout », « partout »..) et surtout, il se pose dans un coin de sa chambre pour lire calmement, et fait des puzzles. Des puzzles !!! Alors que ça ne l’avait jamais intéressé auparavant.

Jour 3.

Des petits pleures en arrivant. Et une maîtresse qui lui demandait tendrement des câlins. Elle l’a pris dans les bras. Il n’a pas ralé pour aller s’y blottir malgré quelques larmes récalcitrantes et j’ai pu partir plus sereinement que lundi ou mardi. Et un petit chat tout sourire à 11h30.

Jour 4.

Ce matin, tu t’es mis à pleurer dans le couloir qui mène à ta classe . Alors comme chaque matin depuis lundi nous nous sommes posé sur le petit banc qui se trouve en face de ta douce classe. On a fait de gros câlins et on a écouter tes petites émotions. Tu as le droit d’être triste mon chaton. Et quand je t’ai demandé si c’était bon, que tu m’as tendrement répondu que « oui », nous avons pu aller dire bonjour à la maîtresse. Elle t’a pris dans les bras, comme chaque matin, et t’a câliné quand moi, ta petite maman, je ne pouvais plus le faire. Tes pleures ont cessés dès que je me suis éloignée et mon coeur de maman à souris.

23 septembre.

Tu as entrepris de vouloir faire la sieste à l’école. De ce fait, plusieurs choses sont à mettre en place, comme le retrait de la couche par exemple. Et c’est avec un grand sourire aux lèvres que tu me l’as tendue pour que je puisse te mettre un caleçon pour la sieste. Et depuis bientôt 1 mois, voilà que tu n’en portes plus. Deuxième étape; celle de dormir sans ta tutu ni ton doudou (ils sont interdit à l’école pendant la sieste……). Voilà une chose qui ne va pas se faire en toute simplicité mon cœur. Toi qui est si accroché à cette tutu qui est devenue peu à peu ton doudou.

03 octobre.

Les pleures ont céssé le matin de ton anniversaire. Trop de fierté de dire à la maîtresse que tu avais « quatrrr….troiiiiis ans » maintenant. Et depuis il n’y a plus tellement eu de récidive. Tellement de fierté. Je ne suis pas fière de toi parce que tu ne pleures plus. Je suis fière de toi parce que tu as compris que je reviendrais toujours. Et pour mon coeur de maman, c’est si important.

14 octobre.

Et ce doux sourire qui ne s’affiche plus sur ton visage. Les larmes coulent. Le chagrin est immense. Ça y est, il y a une nouvelle règle a l’école : les parents ne peuvent plus accompagner les petites sections dans la classe, mais doivent désormais les laisser à la grille de l’école pour que vous puissiez aller sous le préau, seuls. Là où ils doivent s’asseoir sur les bancs, le temps que les maîtresses ai réceptionné tous les petits. Pendant ce temps, les moyens et les grands montent directement en classe, où les atsem les attendent. Ça autonomise les plus grands c’est bien mais ça perturbe beaucoup trop les petits. Je l’ai vu s’éloigner en joie, puis réaliser que je n’étais pas là. S’effondrer au milieu de la cour, et cette maîtresse le prendre par la main pour l’amener sous le préau. Son chagrin était immense. J’ai du insister auprès du corps enseignant pour qu’il revienne me faire un câlin et lui dire quelques mots doux. Le temps que ça maîtresse arrive à ma hauteur pour le prendre dans les bras. J’étais derrière cette barrière. A même les barreaux.. Et je me sentais prisonnière de cette situation. Impossible de dépasser ce portail de métal. J’aurai aimé le serrer dans mes bras. Lui dire a quel point il était fort , et qu’il pouvait avoir confiance en lui. Que c’était normal d’être triste. Et puis ces maîtresses qu’on entendait toutes dire « c’est bon, ne pleurez pas. », « vous êtes grands maintenant », « on arrête de pleurer »… Mais mesdames.. Si vous saviez comme j’étais triste moi aussi. Je suis restée derrière ma grille de longues minutes. Je l’ai observé derrière la vitre floutée du préau. Je l’ai vu airer au milieu de cette immense salle ne sachant pas où s’asseoir. Oh toi mon tout petit si timide. Ce matin n’était vraiment pas un départ dans la joie. J’ai terriblement hâte d’aller le récupérer ce midi..

Voilà donc une semaine que ce nouveau système est mis en place et dès le jeudi tu ne pleurais plus. Il faut dire que j’ai énormément discuté avec ta maîtresse de cette nouvelle mise en place qui ne te convenait absolument pas. Tu ne voulais plus aller à l’école, et tu pleurais dès le départ de la maison. Je ne voulais pas qu’une faille se créer en toi. Que l’on brise quelque chose de si précieux qui t’accompagnera toute ta vie durant ta scolarité, tes études, ton travail, ta vie tout entière. La confiance en toi. Alors avec ta gentille maîtresse nous avons rusé de stratégie pour te faire sourire, te faire rire, depuis notre grille. On l’entendait crier ton nom, et dire que tu étais le plus fort. Et moi, avec mes grands gestes plein d’amour je t’encourageais comme je le pouvais.

Dernier jour avant les vacances de la toussaint

Aujourd’hui tu fêtes ton anniversaire à l’école. Et je dois dire que le programme va être plutôt sympa. Confection de gâteau à plusieurs mains. Tu vas souffler tes trois jolies bougies et manger tout un tas de bonbons. Bref. Profite de la vie mon ange. Ce sont ces petits rien qui remplissent le cœur de jolies choses.

Tu as tellement fait de progrès mon cœur. Que ce soit dans ta manière de parler, dans ton vocabulaire (…). Tu sais compter jusqu’à 6 sans soucis et m’épate à chacun de tes nouveaux dessins. Tu as appris à ranger après chaque nouvelle activité, bien que nous le faisions avant déjà, je n’ai plus besoin de te le rappeler. Et je suis certaine que j’ignore réellement tout ce que tu sais faire maintenant mon ange. J’ai terriblement hâte d’avoir ton cahier d’activité dans les mains. Oh toi mon petit artiste tout timide. Que je t’aime mon fils.

Qu’en pensez vous ?